L’engagement associatif …
au cœur de la vie de la cité.
au cœur de la vie de la cité.
J’ai toujours et régulièrement pratiqué du sport. Comme tous les jeunes des pays du sud, je m’adonnais, au plus simple et le moins coûteux, le football. Taper dans une balle était devenu un geste aussi naturel que beaucoup d’autres. Aujourd’hui, encore, courir me lasserait rapidement mais avec une balle au pied, je serai capable de ne pas pouvoir m’arrêter. J’avais un moment pratiqué du tennis que j’avais petit à petit abandonné. J’aime le sport collectif, les relations y sont multiples et exigent qu’on s’adapte ou du moins qu’on tienne compte de toutes les personnalités qui s’y expriment. Le football est aussi un sport de stratégie. Celle-ci est plus marquée chez les amateurs que parmi l’élite. Chez les professionnels, tous les coachs utilisent les mêmes stratégies et au cours des matchs, ils passent leur temps à s’ajuster ou à contrecarrer, le mode d’organisation de l’adversaire. Dans le haut niveau, ce sont les individualités, toujours les mêmes, qui font la différence. Chez les amateurs, il suffit de quelques informations sommaires sur l’adversaire, pour que l’organisation du jeu assure la victoire.
A mon arrivée dans le Lot, au gré d’une banale discussion, un copain me proposa de le rejoindre au club de Capdenac le Haut, un village d’à peine huit cents habitants. C’est presque naturellement que j’avais rallié le groupe. Si tôt la licence obtenue, les entraînements s’enchaînèrent et les matchs aussi. L’ambiance était des plus chaleureuses. Le club alignait tous les dimanches trois équipes. C’est énorme pour un si petit village. A la fin de la saison, le président épuisé par tant d’années de bénévolat, sollicita une relève. Tous les regards et tous les doigts se pointèrent sur ma personne. J’acceptai cette charge avec quelques inquiétudes, en raison de mes contraintes professionnelles, mais aussi avec beaucoup de détermination et de conviction. Si j’étais président, j’étais aussi joueur. Mes jeunes coéquipiers me plaçaient toujours à la pointe de l’attaque et me donnaient de nombreuses balles qui ne demandaient qu’à aller dans le fond des filets de nos adversaires. J’avais assuré cette lourde charge durant quatre ans. Il y avait toujours quelque chose à demander à M. le maire, il y a avait toujours des prix à négocier avec les fournisseurs et il y avait des manifestations à organiser, le quine, le concours de belotte, les repas de début et de fin de saison, le traditionnel tournoi et son animation mais il y avait également quelques petits conflits à arbitrer. A ce propos quand l’arbitre officiel, ne se présentait pas, c’était aussi une mission qui, parfois, me revenait, faute de volontaire. Quand, j’ai cédé mon fauteuil de président, c’était pour occuper la fonction de trésorier dont le titulaire, fatigué par une dizaine d’années de bénévolat, souhaitait s’en éloigner quelque temps.
Un club de foot, c’est un lieu de vie sociale intense, un lieu de socialisation. On y apprend, à respecter des règles et surtout autrui. Lorsqu’un village n’est plus en mesure d’assurer le maintien de son club, faute de candidats, c’est son réel déclin qui commence. Cet indicateur n’est malheureusement pas suffisamment pris en compte par la majorité des élus.
Aujourd’hui, c’est avec le club d’Asprières que je participe à un championnat de vétérans de l’Aveyron. Je suis toujours très flatté, quand en fin de match, mes jeunes coéquipiers comme mes adversaires d’un match, viennent me féliciter…A travers, leur geste, se sont des valeurs universelles qui s’expriment.
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