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Suivi d'un (beau) projet : 50 000 diplômes par an ! ! !
Et... un déplacement à Paris ... voilà comment nous sommes traités par Madame Slama Eléonore, cheffe de cabinet de Madame la Ministre de l'éducation nationale.
Nous avons répondu Madame Eléonore Slama avec copie Monsieur le chef de cabinet de Monsieur le Premier ministre.
Euro-Med
Institut
Euro-méditerranéen d’études, de recherche, de formation et de promotion des
valeurs universelles.
21, avenue Julien Bailly
46100 Figeac
Figeac, le 2 février 2016.
Madame Eléonore Slama,
Cheffe de cabinet.
Ministère de l’Education nationale, de
l’enseignement et de la recherche
110, rue de Grenelle
75357 Paris SP 07
Référence : BDC/20150016837CS/ADB
- Votre
lettre du 19 janvier 2016.
Objet : Mise en place du Diplôme d’accès aux études universitaires
(Daeu) dans les banlieues et les zones
rurales.
Madame La Cheffe de Cabinet,
Nous sommes bien
surpris, à bien des égards, par votre lettre
visée en référence :
- Plus de six mois après notre « rencontre » avec vos services et
malgré nos relances, notre démarche était totalement ignorée. Il a fallu que
nous nous adressions au cabinet de Monsieur le Premier ministre pour qu’enfin vous
acceptiez de réagir à un projet d’intérêt national et pour lequel Euro-Med
mobilise une équipe aux compétences multiples. Or, ce si long retard ne nous vaut,
de votre part, ni regrets, ni excuses.
- En confirmation du point précédent, vous passez sous silence la conduite
inadmissible du fonctionnaire chargé de nous recevoir. Il s’était
« éclipsé » (sic) lors de notre venue à Paris, a-t-il déclaré avec
amusement. Nous respectons trop la république pour ne pas qualifier publiquement,
le comportement inadmissible d’un
fonctionnaire qui plus est, de l’éducation nationale. A ce sujet non plus, nous
n’avons pas droit à des excuses.
De notre côté nous ne pouvons pas passer sous silence les imprécisions et
les inadéquations de votre argumentation :
- Notre projet ne vise pas à couvrir « les zones rurales de la région
de Figeac », ce qui voudrait dire
qu’il inclurait les hameaux voisins et
de ce fait lui ôterait la puissance de son réalisme, mais concerne toutes les zones rurales du
territoire français.
- De nombreux établissements français ayant le statut d’association
dispensent de l’enseignement supérieur. Nous en avions dirigé l’un d’eux. Ceci
étant précisé, Euro-Med n’a pas demandé à bénéficier d’une habilitation pour la
préparation du Daeu, mais à généraliser une formule qui a fait ses preuves et
en partenariat avec des universités.
Si le gouvernement ne souhaite pas développer cette autre formule d’accès
au Daeu, sans doute, moyennant adaptation, il suffit tout simplement de nous le dire. Vous en
conviendrez, dans ce cas, qu’il y a une contradiction avec le plan de formation
annoncé, à destination des demandeurs d’emploi. Les besoins en Daeu, se
chiffrent par millions, sachant que 80 % des demandeurs d’emploi ont un niveau
de formation générale qui tourne autour de la classe de troisième.
De façon plus accrue encore, la situation actuelle d’accès à la préparation
de ce diplôme, remet en cause le principe d’égalité des chances et au-delà expose une véritable situation de
discrimination des citoyens : il y a ceux qui peuvent accéder au Daeu et
ceux qui demeurent devant des portes
closes, voire qui ignorent l’existence de cette issue. Allez-vous attendre que
des organisations, professionnelles, syndicales ou politiques s’emparent de la
question, pour réagir ?
Aujourd’hui, les universités
délivrent annuellement, arrondissons,
5 000 diplômes pas an, Euro-Med préconise un dispositif qui permet de dépasser
les 50 000. Naturellement les universités demeureront au cœur de ce
dispositif. Dans cette perspective, le Daeu, réduirait considérablement
l’impact négatif des 160 000 sorties en situation d’échec, du système éducatif. Nous sommes convaincus
que cette action finira par remodeler le paysage social de la république.
Enfin, vous nous suggérez de nous rapprocher
des universités, en nous précisant qu’elles n’ont aucune obligation en la
matière. Cette suggestion est un aveu d’impuissance. Non, Madame, nous n’en
ferons rien car dans le meilleur des cas,
nous aboutirons à un résultat
insignifiant, à l’orée de 2084, quand il sera trop tard, vraiment trop
tard. …
Le Daeu ne peut être l’affaire d’Euro-Med, ni d’une université mais
l’affaire de l’état et à travers votre réponse
vous reconnaissez votre impuissance à agir sur le destin de la France.
Euro-Med c’est aussi un projet méditerranéen dont les racines sont aussi
africaines. Hélas, vous n’y faites même
pas allusion. Vous n’avez pas d’ambition pour la France. C’est dommage.
Nous avons toujours agi dans l’intérêt de la république, or clairement, vous
ne voulez pas de nous. Nous avons du mal à comprendre comment un très haut
fonctionnaire de votre rang et de votre statut ait pu apposer sa signature au
bas de cette lettre que vous retrouverez bientôt sur notre blog. Celle-ci
réjouira au moins 3 lotois, des hors-la-loi qui ont détruit le prestigieux
organisme de formation ADC, détruit localement le Daeu et vidé les caisses de
l’établissement sous le regard bienveillant de toutes les institutions. Ce
n’est pas votre lettre qui suscitera en eux quelques remords, bien au
contraire.
Nous adressons une copie de la présente à Monsieur le Chef de cabinet de
Monsieur Le Premier ministre, question de l’informer que malgré ses
encouragements, nous ne pouvons aller plus loin.
L’histoire jugera.
Nous vous prions de croire, Madame la Cheffe de Cabinet, à l’expression
de notre sincère considération.
Rabah Bouguerra
Président d’Euro-Med.
Référence : Hacène Rabah Bouguerra, le
Diplôme d’accès aux études universitaires (Daeu) : un ascenseur
social ? – Editions du bord du Lot – mai 2013.
Vous direz : c'est incroyable...mais c'est cela la réalité de la France !
Vous direz : c'est incroyable...mais c'est cela la réalité de la France !
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