lundi 16 janvier 2023

Climat, écologie et compostage

 

Où sont les écologistes ?

Où sont les femmes et les hommes politiques ?

Vous attendez un appel de Greta Thunberg ?


Oui je me bats pour une vraie justice ... y compris pour notre pauvre planète. 

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Figeac,  le 28 novembre 2022.

Climat, écologie et compostage (1)

Quelle est la situation sur le Figeacois et dans le reste de la France ?  Nous ne parlerons que du Figeacois mais il faut savoir que la situation est quasiment la même partout à travers le Département et  l’hexagone. C’est dire que partout la pollution a atteint des niveaux alarmants.

Dès qu’ils ont l’occasion d’évoquer ces sujets, nos élus ne cessent de se congratuler. « Tout va bien ! » répètent-ils à qui veut les entendre. Or rien ne va, autant pour le climat que pour la préservation de l’environnement. Le tonnage des déchets ménagers, d’année en année, n’a point évolué : 9 000 tonnes ! Ne chipotons pas pour la diminution de 2 tonnes en 2 ans !   Au fil des ans, le tonnage  qu’ils déversent sur notre pauvre terre, est le même et ils continuent d’affirmer qu’ils réalisent des actions appropriées. De deux choses l’une : ou ils ne font rien, ou ce qu’ils font n’a aucun impact sur le compostage et encore moins sur le climat ! Le plus triste est que ces élus ne s’interrogent pas.

Climat et compostage.

On peut légitimement se poser la question du lien entre climat et compostage. Toutes les semaines dans certains quartiers et plus souvent dans d’autres, Le camion-benne de la collectivité passe récupérer le contenu du conteneur marron. Récemment, un  adjoint au maire nous rappelle qu’une enquête du Syded montre que 80 % du contenu du sac noir sont des déchets qui ne devaient pas s’y trouver. Mais que fait-il pour éliminer ce triste constat ? Rien, et il refera le même constat les années prochaines.

Revenons au climat. Le camion-benne fonctionne au gasoil. On peut donc aisément calculer Les quantités de carburant consommées ainsi que leur impact sur le climat. L’empreinte carbone est catastrophique. Evidemment, le climat en prend un coup et le portefeuille du contribuable aussi. Avec les prochaines augmentations, ils vont à nouveau, sans ciller des yeux,  accuser ce qui se passe dans la lointaine Ukraine !

Dans ma rue, comme dit la Télé, nous sommes nombreux à composter depuis des années, mais le jeudi soir beaucoup de conteneurs marron sont de sortie  et le vendredi matin le camion-benne passe…C’est automatique, c’est bureaucratique ! Si demain nous arrivons à convaincre tous les habitants se trouvant sur le trajet de la tournée de se mettre au compostage … Le camion-benne passera quand même !

Et ce n’est pas fini en matière de massacre écologique. Que fait-on de vos déchets ? Ils sont envoyés à l’enfouissement du côté de Montauban ou à l’incinération du côté de Brive. Il faut retenir qu’on enfouit tout, les déchets biodégradables comme ceux qui ne le sont pas comme les matières plastiques de toutes sortes  films, sacs et emballage divers. Certes,  ce ne sont pas des produits radioactifs mais il vaut mieux les éliminer autrement. Les incinérateurs les plus performants déversent sur les populations avoisinantes des produits particulièrement nocifs dont des nanoparticules que les habitants respirent. Certains diraient : nous payons et ce n’est pas chez nous. Ils oublient que quand on agresse la terre, notre terre, c’est partout chez nous,  et tout finira par nous arriver en pleine tronche.  

Une décision urgente que le gouvernement devrait prendre est l’interdiction d’envoyer  ses déchets chez le voisin. Les collectivités seront alors dans l’obligation d’adopter des solutions respectueuses de l’environnement et du citoyen.  Que chacun garde sa m… (Censure) chez lui.

Pouvoir d’achat et compostage. 

Si les collectivités avaient suivi les propositions de l’Assemblée citoyenne, les déchets biodégradables auraient déjà été totalement et proprement transformés en compost, depuis plusieurs années. Ne resteraient alors que les déchets ultimes. Secs et très peu volumineux, ils peuvent rester longtemps dans le conteneur. Ainsi, on réduirait considérablement les tournées d’enlèvement, nous serions passés de 52 à 2 à 3 voire 4 tournées   par an, guère plus et il n’y aura plus d’enfouissement ! La collectivité économiserait, au bas mot un million d’€ ! par an !

Si rien n’est fait et si la situation actuelle devait perdurer, le traitement de la tonne de déchets avoisinerait les 200 € soit un coût total de 1 800 000 €. Comment feraient nos élus ? Ils vont augmenter l’impôt (l’actuelle taxe sur les ordures ménagères). Beaucoup de citoyens ne seront pas en capacité de la payer. Dans le département voisin de la Dordogne la révolte est en marche !  (2)

La tarification incitative, cette aberration écologique.

Nos élus vont remplacer la taxe sur les ordures ménagères  par la « tarification incitative ». On leur a vendu l’idée qu’il suffit de peser les déchets pour qu’ils disparaissent ! Et du coup on leur vend un système informatique aussi coûteux qu’inutile ! Les conteneurs seront équipés de puces et les camions d’ordinateurs performants,  assurent-ils. Ainsi, on ne s’occupe plus de l’élimination des déchets mais de la gestion du système. Pour réaliser cette «usine à gaz », aussi polluante, la collectivité a bénéficié d’une subvention de l’état qui n’est rien d’autre qu’une contribution des citoyens autrement dit de l’impôt qui pourrait servir à répondre à de vraies urgences et elles ne manquent pas. Le grand bénéficiaire de cette opération est l’industrie informatique dont l’investissement est probablement amorti …A présent, à eux les bénéfices ! Le lobby de l’informatique est aussi dangereux que celui de l’agrochimie ! Tout le long de ce cycle et pendant des années,  la collectivité devra passer à la caisse pour payer la maintenance,  et « la formation »  du personnel. La note sera salée !

La tarification incitative  repose sur  un postulat ou plutôt un affreux présupposé : l’homme n’est pas capable d’une motivation intrinsèque pour agir pour son bien et celui des autres, alors il faut lui brandir le bâton, taper l’homme ou taper son portefeuille, a le même effet. La tarification incitative repose sur la fausse idée que l’homme a besoin d’être guidée dans ses gestes les plus simples. Pour en savoir plus sur cette conception peu respectueuse de l’homme je vous engage à lire « Théorie x, théorie y de Douglas Mc Gregor ». C’est du siècle dernier. Or, il suffit d’une petite étincelle pour que l’homme réalise des miracles… Nos élus ne semblent pas capables de la provoquer.

 L’éducation à l’écologie.

Beaucoup de citoyens doivent se poser la question : mais alors comment fait-on ? C’est par l’éducation à l’écologie que ce combat pour le climat et l’environnement pourrait être gagné. Nous avions proposé un plan d’actions à la collectivité mais elle ne donnait pas suite tant elle est obnubilée par la tarification incitative. Il est impératif de consulter tous les foyers  en vue de réaliser une photographie précise de ce qui se passe sur le terrain. Les élus ne le savent pas. Ils ont le droit de contester cette affirmation nous leur demanderons alors d’accepter de se soumettre à l’épreuve de vérité. A l’occasion de ce travail d’enquête qui relève de la responsabilité de la collectivité, une sensibilisation aux problèmes d’environnement peut être abordée. Pour certains citoyens l’action serait de quelques secondes pour d’autres de quelques minutes. A la fin de ce travail auquel des citoyens peuvent participer, pour le réaliser correctement et dans les meilleurs délais, nous aurons une image précise de ceux qui compostent, de ceux qui ne compostent pas, de ceux qui ont besoin d’aide… Ainsi, nous consoliderions un acte de solidarité au service de la planète. Et c’est ainsi que la planète gagnera de nouveaux  écologistes, authentiques et sincères, pas autrement. L’éducation à l’écologie tient de la théorie y : l’homme est engagé, responsable et solidaire.

 Composteur individuel contre composteur collectif.

Nos élus sont aussi obsédés par les composteurs collectifs. Il n’y en a pas autant qu’ils veulent le faire croire quand ils posent pour une photo qu’ils veulent convaincante ! Le Syded, lui-même, préfère parler de « gros composteurs ». En effet l’action collective est difficile à réaliser, difficile mais pas impossible : il faut que tous les habitants d’un quartier respectent les contraintes d’un compostage réussi. Cette action suppose un travail de terrain. Alors concentrons-nous sur le plus simple ! Tordons le cou à un argument totalement faux : au centre-ville beaucoup de maisons disposent d’un jardin, parfois petit mais amplement suffisant pour y installer un composteur.

A Figeac l’habitat individuel est majoritaire alors répéter à longueur de temps, composteur collectif  ne résout pas le problème et à la fin, c’est lassant et exaspérant !  Après la photo des logements-foyer et du Centre social  nous aurons sans doute droit à celle du Lycée

L’action citoyenne

Une fois l’enquête terminée la collectivité disposera d’une image fidèle de la situation. Au cours de ce travail d’information et de sensibilisation, la réduction progressive des tournées sera annoncée. En moins d’un mois, la cité aura retrouvé un honorable mode d’élimination des déchets ménagers.

Concernant les déchets recyclables, les élus sont partagés : il y a ceux qui se congratulent et s’attribuent tous les mérites et ceux qui en veulent aux citoyens. C’est tout juste s’ils ne les traitent pas de demeurés tant le tri, selon leurs propos,  est mal fait.  Or ces élus comme la structure de soutien, le Syded, n’ont jamais été à la rencontre des citoyens, pour expliciter leurs belles recommandations sur papier glacé. Il faut qu’ils quittent de temps à autre leurs bureaux !

Nous avons mené des enquêtes sur le terrain, sans recourir à une quelconque application. 80 % des personnes interrogées affirment n’avoir jamais rencontré, pour ces questions, un élu ou un agent de ces collectivités. C’est dire que la marge de progression est énorme et ce n’est pas fini.

Si le compostage relève essentiellement de l’implication des citoyens,  le recyclage quant à lui relève d’un autre niveau dont les relais sont les élus locaux. . Il est impératif que l’Etat s’engage dans une action importante de réduction des matières plastiques qui peuvent recevoir, localement, un premier traitement avant une éventuelle transformation. Il s’agit d’un traitement mécanique de broyage donc sans produits chimiques. Il y a sans doute d’autres actions qui peuvent être menées localement pour un recyclage plus étendu et plus respectueux de la nature. Derrière ces actions se profilent de nombreux emplois et de créations d’entreprises.

En début  d’année, nous avions interpellé Monsieur le Maire, à propos de cette situation si préoccupante. Il devait prendre des décisions, à partir du 28 février,  à l’issue d’une « enquête »(3) lancée sur une application, bientôt un an et nous ne voyons rien venir…

Le territoire a déjà perdu plusieurs millions d’€…Qu’attendent nos élus pour mettre en place cette miraculeuse solution ? Au fait, notre taxation va-t-elle baisser ? Interrogez-les, vous n’avez pas fini d’être surpris.

Enfin, n’oublions pas que la meilleure façon de traiter les déchets est de ne pas en produire.

(1)     Hacène Rabah Bouguerra

(1) Psychologue du travail.

h.r.bouguerra@gmail.com

 

(2)   (2)    https://www.sudouest.fr/environnement/dordogne-nouvelle-mobilisation-contre-la-reforme-des-ordures-menageres-12963163.php

 

(3)    (3) 120 réponses ! qui oserait tenir compte d’un tel résultat ?

 

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